« Bonjour, je te mets quelques tomates ? Un assortiment, cela ira ? Tu veux des tomates ananas ? Je peux aussi ajouter du persil. Tu as un sac ? », Guillaume Debeer, maraîcher bio de la Baratt’ABio : le nom à lui seul est déjà accrocheur. Il a le sens da contact, un petit plus qui fait beaucoup pour les clients, des fidèles pour la plupart.
Au marché Saint-Arigle, le maraîcher bio s’y sent très bien. N’allez surtout pas lui parler de s’installer au marché Carnot. Ce marché couvert, il s’y est posé en 2013. « Sur les sept échoppes, on n’était plus que deux ». Guillaume Debeer aime le quartier de Saint-Arigle, où les étiquettes bio fleurissent de plus en plus dans les commerces. De plus en plus. « On a réussi à relancer la filière bio. C’est un village ici. C’est familial », relève-t-il alors qu’il s’apprête à servir un de ses fidèles clients.
« Des produits de qualité »
Didier Salade est DJ. Avec ce nom, certes d’emprunt, il ne peut qu’être sensible aux circuits bio et locaux. Et c’est bien dans sa façon de consommer. « Je suis un ardent défenseur des produits bio. C’est super d’avoir ce marché qui permet d’éviter la foule du marché Carnot. C’est plus sympa, c’est plus intime. C’est un rendez-vous que je ne manque pas le samedi matin ».
Dans la file, Christine, approuve. Avec le confinement, elle a profité de l’opération Saint-Arigle à domicile. Depuis qu’elle a pris goût à ses produits, elle ne peut plus se passer des légumes de la Baratt’A’Bio. « Ce sont des produits de qualité. On se fait plaisir ».
Samedi dernier, dans cette même échoppe, une petite nouvelle a fait son apparition : Jennifer Paillé (du Bio au Naviot), de Saint-Pierre-le-Moûtier. Elle s’est rapprochée de Lucile Champagne et Anthony Simon, de la ferme des Desrues, à Dornes, producteurs de viande bio, qui ont l’étal juste à côté du sien. Elle propose des volailles de chair bio et bientôt, une fois que ses poules pondeuses auront bien travaillé, elle pourra vendre des œufs bio. Ses impressions sont positives. « Les gens qui viennent ici ne se trompent pas sur la qualité. »
Juste au-dessus, c'est l’antre de Serge Carti et ses produits basques. Un visage bien connu dans la cité ducale où il est arrivé il y a dix-neuf ans, alternant entre des restaurants ou des boutiques, faisant partager les saveurs basques, Avec lui, c’est la bonne humeur garantie. Tous les jours fidèle au poste.
Il a toutefois un petit regret. Il aimerait bien que les cellules vident se remplissent. « Il faudrait apporter un équilibre alimentaire ».
La Ville est justement sur la piste. « On souhaiterait installer d’autres commerçants. Des producteurs bio si possible, qui s’intégreraient parfaitement dans le quartier Saint-Arigle, de plus en reconnu pour le développement durable », détaille Sébastien Godard, en charge des commerces non sédentaires de la ville. « La configuration de ce marché est atypique. Certaines cellules peuvent servir de chambre froide ou pour les réserves. »
"C'est un marché très agréable. Les clients sont fidèles. Certains viennent depuis trente ans. Et entre commerçants du quartier et producteurs du marché, on se connaît tous".
L’appel est lancé. Trois échoppes sont disponibles. Les producteurs seront les bienvenus dans ce quartier sympathique du centre-ville.
Marie-Rose Strippoli, primeur, connaît sur le bout des doigts le marché Saint-Arigle. Et oui, c'est elle la plus ancienne. Cela fait vingt ans qu'elle y est arrivée avec ses fruits et légumes. Les bonnes notes tombent. « J'aime bien cet endroit. On travaille beaucoup avec les mamies du coin. Le quartier est sympa. On s'entend bien. »
Le samedi matin, les clients peuvent aussi faire une halte auprès de Stéphanie Chapuis, de Saint-Loup, qui propose des fromages et des oeufs. Le marché Saint-Arigle est son domaine depuis des années. À tel point qu'elle ne se souvient plus de la date exacte. « Avant, c'était ma belle-mère. » La commerçante a vu le marché évoluer et se transformer. Elle a préféré poser son étal à l'extérieur. « On a du passage, surtout le samedi matin. C'est un marché très agréable. Les clients sont fidèles. Certains viennent depuis trente ans. Et entre commerçants du quartier et producteurs du marché, on se connaît tous. »
Une tranche de vie, un samedi matin, au marché de Saint-Arigle, qui donne envie d'y croquer à pleine dent et d'en reprendre.
Gwénola Champalaune
September 05, 2020 at 12:00PM
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Marché de Nevers : la bonne saveur des produits bio à Saint-Arigle - Le Journal du Centre
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