Pages

Tuesday, July 21, 2020

Marché : Malgré le plan de soutien, le CAC termine la séance sur un gain modeste - BFM Bourse

jengkolpasar.blogspot.com

(BFM Bourse) - Après avoir évolué en hausse plus importante la majeure partie de la journée, marquée par la conclusion d'un accord sur un plan de soutien massif à l'économie européenne, la Bourse de Paris n'a progressé que légèrement mardi (+0,22%).

Passé le soulagement de voir les 27 dirigeants de l'UE parvenir à un accord sur le plan de relance, les opérateurs ont visiblement profité du sommet depuis un mois et demi atteint par le CAC à la mi-journée pour prendre quelques bénéfices. Le baromètre du marché parisien parvient finalement tout juste à boucler la séance dans le vert, sur un timide gain de 0,22% à 5.104,28 points, au lendemain d'une progression de 0,47%. Fourni dans la matinée, le volume d'échanges s'est tassé dans l'après-midi pour s'établir à 3,1 milliards d'euros.

"La bonne humeur a été alimentée par l'annonce d'un accord" trouvé à Bruxelles où "dans un style typiquement européen, les négociations se sont éternisées mais au final un compromis a été trouvé", a résumé David Madden, un analyste de CMC Markets. Responsable de la gestion privée chez Amplegest, Alexandre Neuvy estime pour sa part que le marché avait déjà "pricé" cette issue positive, qui apparaît donc comme un non-événement: "Un accord européen était déjà pris en compte par le marché. Il est même un peu décevant par rapport au projet franco-allemand d'il y a quelques semaines", estime-t-il.

Accord historique des 27 pour émettre de la dette en commun

Au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens sont donc parvenus mardi à l'aube à un accord -pour la première fois basé sur l'émission d'une dette commune- sur un plan historique destiné à soutenir leurs économies frappées par la crise du coronavirus. Pour ce faire, un fonds de 750 milliards d'euros, qui pourront être empruntés par la Commission sur les marchés est prévu. Il se décompose en 390 milliards de subventions, la dette commune à rembourser par les 27, qui seront allouées aux États les plus frappés par la pandémie, et de 360 milliards d'euros de prêts, remboursables par le pays demandeur

"Deal!", a annoncé en anglais le Belge francophone Charles Michel, président du conseil européen, sur son compte Twitter. "Jour historique pour l'Europe!", a assuré dans la foulée le président Emmanuel Macron sur le même canal. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a pour sa part salué "un grand accord pour l'Europe", allant jusqu'à le qualifier de "vrai plan Marshall".

"Grâce à cet accord, nous pensons que le risque d'une rupture européenne a encore diminué et que la croissance européenne devrait être soutenue à moyen terme. La prime de risque sur les actifs européens devrait donc également baisser, ce qui soutient les marchés", a déclaré Esty Dwek, responsable des stratégies de marché de Natixis Investment Managers Solutions. "Bien sûr, il y a eu des compromis et ce n'est pas un accord parfait mais le fait que les 27 dirigeants aient donné leur approbation à l'UE pour émettre conjointement de la dette était la difficulté à franchir que les investisseurs attendaient ", a pour sa part souligné Sean Darby chez Jefferies.

Situation sanitaire toujours préoccupante

L'issue tant attendue et favorable du sommet européen éclipse l'inquiétante progression de la pandémie à travers le monde, les États-Unis ayant notamment enregistré plus de 60.000 nouveaux cas lundi pour le septième jour consécutif selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Le Covid-19 a désormais fait plus de 600.000 morts, dont 80.000 au Brésil qui connaît une flambée épidémique.

En France, l'épidémie liée au nouveau coronavirus a "redémarré", a prévenu mardi Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid-19, en insistant sur la nécessité de respecter les mesures barrière pour éviter de basculer dans une situation comme celle qui sévit en Catalogne.

Rotation sectorielle à Wall Street

Dans un marché new-yorkais qui continue à faire le tri parmi les publications -Coca Cola et Lockheed Martin évoluent en nette hausse, les perspectives (du premier cité) pour le reste de l'année semblant rassurer les investisseurs alors que le géant de l'armement s'est montré imperméable à la crise- les valeurs qui on flambé lundi rétrocèdent une partie de leurs gains mardi et inversement. À 18h05, le Dow prend 1,1%, le S&P 0,3% et le Nasdaq lâche 0,6% après avoir inscrit un nouveau sommet historique lundi en clôture. À noter que pour la première fois depuis 2008, le S&P a pris plus de 0,75% lundi en comptant plus de titres en baisse qu'en hausse, ce qui illustre le poids qu'ont pris les GAFAM dans l'indice élargi.

Le rythme des publications s'accélère

Si la saison des résultats bat déjà son plein outre-Atlantique, elle commence également à monter en puissance dans l'Hexagone.

Après avoir bondi de plus 5% dans les premiers échanges après avoir fait état d'un recul moins prononcé que prévu de ses ventes sur son premier trimestre (-33,2% en organique, quand le groupe misait sur un repli de 45%), le titre Rémy Cointreau a subi quelques prises de bénéfices mais termine en hausse de 2,1%.

Au lendemain d'une nouvelle flambée du Nasdaq (notamment sous l'impulsion d'Amazon qui a pris 8%), le secteur technologique reste recherché à Paris, Dassault Systèmes bouclant la séance sur une hausse de 1,1% et Capgemini de 0,%.

Les compartiments bancaires (+1,4% pour BNP Paribas, +0,9% pour Crédit Agricole) et automobiles (+1,5% pour Peugeot, +0,9% pour Renault) ont également le vent en poupe.

Parmi les groupes qui ont publié, Icade grimpe de 1,4% alors que la crise va amputer d'une centaine de millions d'euros les bénéfices du groupe immobilier, qui a néanmoins confirmé son appétit pour les établissements de santé avec une grosse acquisition à l'étranger.

À l'instar de Rémy Cointreau, Sartorius Stedim Biotech (SSB) est fragilisé par des prises de bénéfices (-9,4%), dans la foulée de la confirmation du relèvement de ses perspectives de résultats pour 2020 grâce à des résultats semestriels en nette hausse. Le titre du fournisseur international d'équipements pharmaceutiques et de laboratoire prend néanmoins toujours 80% depuis le début de l'année, ce qui constitue la meilleure performance du SBF 120.

Enfin, le groupe de santé animale Virbac grimpe de 2,5%, les prévisions de ventes du groupes ayant dépassé les attentes même si elles seront en probable recul en 2020, après un deuxième trimestre pénalisé par le coronavirus. Également à signaler, la nouvelle flambée de Navya (+73%), au lendemain d'un bond de 46%.

Brent, WTI et euro au plus haut depuis début mars

Les cours du pétrole sont en hausse grâce aux espoirs de développement d'un vaccin contre le coronavirus, avec les résultats encourageants de deux nouveaux projets lundi, l'un développé par l'unversité d'Oxford en partenariat avec AstraZeneca et l'autre mené à Wuhan (Chine) par des chercheurs de plusieurs organismes. À 18h20, le baril de Brent s'adjuge ainsi 2,44% à 44,34 dollars, un sommet depuis le 8 mars dernier. L'autre référence mondiale, le "light sweet crude" texan (WTI) l'imite et s'échange à 41,91 dollars, en hausse de 2,42% par rapport à la veille.

À l'annonce d'un accord sur le plan de relance de l'Union européenne, la monnaie unique a touché un plus haut depuis le 9 mars, à 1,1495 dollar (+0,45%) vers 18h20.

Quentin Soubranne - ©2020 BFM Bourse




July 21, 2020 at 11:00PM
https://ift.tt/3hspJxl

Marché : Malgré le plan de soutien, le CAC termine la séance sur un gain modeste - BFM Bourse

https://ift.tt/3fSP82o
marché

No comments:

Post a Comment